MOI, MA VIE, MON NOM
« Cette fille est un prédateur déguisé en caniche ! »

Je m'appelle DELACOUR OLYMPE. Je suis né(e) le 29 DECEMBRE 1986, j'ai donc VINGT-QUATRE ANS.
Je suis BISEXUELLE. La journée, j'exerce le travail de REDACTRIC EN CHEF DANS UN JOURNAL. La nuit /tous les chat sont gris/, j'aime QUITTER LA CHAMBRE DE MON AMANT SUR LA POINTE DES PIEDS.
Je fais parti(e) du groupe DEMON.

MA VIE DE DÉPRAVÉ(E)
« Dans la vie, il est des rencontres stimulantes qui nous incitent à donner le meilleur de nous-même, il est aussi des rencontres qui nous minent et qui peuvent finir par nous briser. »

PATHETIQUE.

Il y a de ces gens que l’on n’oublie pas. Ceux qui marquent nos vies à jamais, en bien ou en mal. Toi, tu n’es pas de ceux-là, ma chère Olympe. Tu n’es que trop banale. Te comprendre est d’une simplicité enfantine, jouer avec toi de-même. Lorsqu’enfin tu tentes d’être mystérieuse, tu es plus ridicule qu’autre chose. Ma pauvre petite Olympe. Tu es pathétique.

U.

Le mot est souligné de plusieurs traits rouges. PATHETIQUE. Les larmes coulent encore, malgré le nombre de fois où elle a lu à son propos. Elle ne connait que trop bien sa façon de faire. Elle le hait, le déteste, le méprise au plus haut point. Ce con. Cet espèce de con qui lui pourri la vie. Olympe ferme les yeux et laisse tomber le bout de papier. Elle s’allonge sur le sol et ferme les yeux. Ce n’est que la première note d’une longue suite. Elle sait que sa journée ne sera faite que de cela. Disposés un peu partout, ils n’attendent que de la détruire. C’est fou ce que quelques bouts de papiers peuvent avoir comme impact. Sur la bouteille de lait ? A côté de son appareil photo ? Dans sa baignoire ? Son portable sonne. Elle se jette dessus comme une lionne sur sa proie. C’est lui, un sourire franc s’étale sur son visage de poupée. Il arrive. Olympe s’assoit sur le canapé et revêtit son masque habituel. Cette fille est un monstre. Elle entend les gens chuchoter parfois. S’il savait… « J’ai perdu mes médicaments… tu ne sais où ils sont par hasard ? » Allongée sur le canapé, elle resserre son emprise sur la petite boîte. Elle secoue la tête de droite à gauche. Elle lit la panique sur le visage du jeune homme, Thomas ferme les yeux. Il le sait, elle les a. Il a beau penser la connaître par cœur, elle se surprend toujours par sa méchanceté. Et pourtant, il l’aime. Olympe ne sait pas pourquoi elle fait ça. Sans doute aime-t-elle faire souffrir les autres autant qu’elle souffre. Il la regarde avec instance, attendant des aveux de sa part. Elle ne dit rien. Il soupir, lui tourne le dos et commence à partir. Elle tend la main vers lui, comme pour l’attraper. « Reste… s’il te plait », souffle-t-elle, suppliante. Il ne se retourne pas. Elle ferme les yeux, la porte se claque. Il ne reviendra pas. Olympe desserre le poing, les médicaments tombent sur le sol… PATHETIQUE.

IDIOTE.

Un jour tu te réveilles et plus rien n’est pareil. Tu ouvres les yeux et il est parti, envolé. Oui, il va te manquer. Certes, tu auras de la peine mais rien n’égalera la colère qui t’envie à cet instant et ne te quitteras qu’à l’heure de ton dernier souffle. Tu te lèves enfin, les cheveux en bataille et la mine défaite. Peu importe. A quoi bon être jolie s’il est parti ? De toute façon, tu n’es pas jolie. C’est pour cela qu’il est parti. Je le sais et tu le sais aussi. Olympe, Olympe, pauvre petite chose trop fragile. Il t’aimait tu sais ? Vraiment. Tu n’es qu’une idiote.

U.

« Olympe… ». Il semble surprit. C’est la première fois qu’Olympe le voit déposer un mot. Ulynaël se racle la gorge, il aurait presque pitié d’elle et de son petit regard mêlant dégoût et tristesse. Elle fixe ses yeux méprisant puis, détourne le regard. Olympe tente de retenir ses larmes. Elle non plus ne l’avait jamais croisé alors qu’il lui laissé une petite note. « Café ? ». Elle baisse la tête et fixe ses pieds. Il ne répond pas. Elle sort quand même deux tasses. « Tes dents vont jaunir… déjà qu’elles ne sont pas alignées ! ». Aucune réponse. Elle verse le café, aucun d’eux n’est assis. Elle garde la tête baissée et avale une petite gorgée qui lui brûle la langue. Ulynaël ne peut s’empêcher de sourire à la vue de sa petite mimique. Elle lève les yeux, croise son regard, le voit sourire et se sent défaillir. La tasse tombe sur le sol, se brise en mille morceaux et le café se répand sur le sol. « Merde ! », souffle-t-elle entre ses dents. Olympe s’abaisse et commence à nettoyer. Les larmes coulent sur ses joues. Elle s’était promis de ne pas craquer devant lui, mais s’en ai trop. Elle sanglote, sa poitrine se soulève. Il s’en veut. S’abaisse et commence à l’aider. Elle, comme à son habitude, fixe le sol. Il lui relève la tête et dépose ses lèvres sur celle de la jeune femme. Olympe le laisse faire, le baiser devient plus passionné, limite violent. Elle l’aime. Elle est amoureuse de l’homme qui détruit sa vie depuis des années. IDIOTE.




Dernière édition par Olympe Delacour le Ven 21 Mai - 20:22, édité 9 fois